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CANDLEMASS (Doom metal culte, Suède)

CANDLEMASS

Doom metal culte, Suède

Candlemass logo Chroniques :

Candlemass (2005)

The curse of Candlemass (2006)

20 Year Anniversary (2007)

 


 

CandlemassCANDLEMASS

" Candlemass "

Doom metal culte

Suède

 Nuclear Blast, 2005

 

Préparé par des rééditions d'albums et des compilation, ce nouvel album de Candlemass sobrement intitulé "Candlemass" en référence à cette fameuse messe de la chandelière, voit enfin le jour et marque la reformation de Candlemass. Non pas que Candlemass avait splitté, mais depuis de longues années Candlemass agonisait ou était improductif. Après le départ forcé de Messiah Marcolin en 1990, Candlemass a sorti encore un bon album, "Chapter VI" en 1992, avec un autre chanteur, un album plus heavy doom, plus rock n'roll dans l'âme selon Leif Eidling, puis ensuite mieux aurait valu mettre un terme définitif à Candlemass, puisque "Dactylis glomerata" en 1998 et "From the 13th sun" en 1999 sont de bien piètres albums de Candlemass, réduit alors à sa plus simple expression: Leif Eidling, qui semblait peu inspiré et bien éloigné de son génie d'autrefois. Je dois avouer que la période Messiah Marcolin n'est pas ma préférée même si la plus glorieuse, car le premier album avec un autre chanteur, est un des meilleurs albums de doom que les albums suivants quoique très bons n'ont pu égalisé.

 

Contrairement à beaucoup de reformation, puisque c'en est une avec trois membres de la grande époque, on a là une très bonne réalisation car Candlemass semble à nouveau avoir l'inspiration. Candlemass avait créé une nouvelle forme de doom dans les années 80, rompant avec les groupes d'alors post-Black Sabbath en créant le doom metal épique ("Epicus doomicus metallicus" est le titre de leur premier album en 1986) qui a engengré de bien bonnes choses par la suite. C'est donc un retour au doom metal épique que propose ici Candlemass, pas celui du tout début, mais celui plus varié des trois albums qui ont fait sa renommée, "Nightfall"(1987), "Ancient dreams"(1988) et "Tales of creation"(1989). L'album commence avec "Black dwarf" pour lequel Candlemass a réalisé un clip; un titre de doom plutôt entraînant, un peu thrash, puisque rappelons-nous que Candlemass était LE groupe de doom lors de la vague thrash, et que c'était avec ceux-ci qu'il était en comparaison, et les passages plus thrashy tout en étant doom font partie de la musique de Candlemass. "Seven silver keys" est quant à lui réellement l'un de ces morceaux (les meilleurs) de doom pesant avec le son typique Candlemass. Quant à "Copernicus", il contient un passage qui rappelle le morceau à la base du doom: "Black sabbath". Ainsi l'album s'écoule, et on a là du pur Candlemass, avec passages plus pesants ou passages doom thrashisant, entraînants; sachant que le meilleur reste pour moi les passages pesants, leurs passages entrainants ayant toujours été pour ma part les moins bons.

 

Au final, un très bon retour comme on en fait que bien rarement, et pour une fois on n'aura pas besoin de dire: "ils auraient mieux fait de ne pas se reformer". Il est clair que sans Candlemass le doom ne serait pas ce qu'il est. Cet album est un bon album pour découvrir l'une des bases du doom puisque nombreux doivent être ceux qui ne connaissent pas Candlemass qui vient d'être ressuscité.

 

Adnauseam

 

 


 

 

Candlemass - The curseCANDLEMASS

" The curse of Candlemass "

Double DVD

Doom metal

Suède

Escapi, 2006

 

A l’instar de nombreuses formations qui se reforment, les sorties en tout genre se sont accumulées pour Candlemass, rééditions augmentées, lives, ou dvds, comme ce second dvd successeur de « Documents of doom » en 2003, intitulé « The curse of Candlemass ». Mais il semble qu’à la différence de nombreuses formations qui ont du mal à refaire surface que le retour de Candlemass ait été une réussite comme en atteste l’album « Candlemass » sorti en 2005. Peu de temps après sort donc ce double dvd, dont l’enregistrement est antérieur à l’album, puisqu’il s’agit de leur concert à Stockholm en 2003 en compagnie de FORCE OF EVIL et de TROUBLE pour qui Escapi a également sorti le concert en dvd, et ce lors de la tournée de reformation.

Disc 1

Le dvd se divise en deux parties. Le premier dvd propose l’intégralité de leur concert à Stockholm donc chez eux, lors de la tournée de reformation du line-up qui a fait les années de gloire de CANDLEMASS, à savoir avec Messiah Marcolin au chant, évincé en 1990 et parti alors fondé MEMENTO MORI. Le dvd ne comporte qu’un seul morceau de l’album à venir avec "Witches", c’est justement l’occasion de redécouvrir ou de découvrir pour certains le CANDLEMASS de la grande époque avec une playlist nullement entachée par les années d’errance qui ont suivi l’album Chapter VI qui n’est d’ailleurs pas abordé dans ce concert puisque malgré sa qualité honorable, cet album qui voit la disparition de Messiah voyait aussi une évolution vers un esprit plus rock n’roll désormais effacé.

Il n’y a ici que le CANDLEMASS de la grande époque, celle d’avec Messiah Marcolin. Même si Messiah n’est pas le chanteur originel de la formation ni le chanteur du premier album culte Epicus Doomicus Metallicus qui définit à merveille leur style, c’est cependant sur ces morceaux que Messiah alors dans MERCY a été auditionné et a sorti une demo promotionnelle avec Candlemass. Ces morceaux cultes ont toujours fait partie intégrante des concerts de Candlemass, et après la traditionnelle intro doom des shows de Candlemass, la prestation débute justement avec "Demon’s gate", on aura droit aussi à "Black stone wielder" et "Solitude", un morceau qui résume à lui tout seul par son texte et sa musique ce qu’est le doom, est inévitablement honoré.

Cette prestation de 1h20 fait le tour des trois autres albums piliers du doom 80 qui ont donnée la touche épique au doom, dépassant ainsi le spectre sabbathien. Le très bon Nightfall, premier album avec Messiah sorti en 1987, est abordé par le biais des morceaux "The well of souls", "At the gallows end" qui clôture le concert ainsi que l’excellent morceau de doom pesant "Mourner’s lament". On entre avec cet album dans le style Candlemass qui tout en étant du doom épique aura toujours des morceaux plus doom thrash si l’on peut dire. C’est surtout l’album Ancient Dreams qui sera privilégié avec les morceaux "Mirror mirror", "A cry from the crypt", "The bells of Acheron", et "Ancient dreams". Quant à Tales of Creation, le dernier enregistrement studio avec Messiah Marcolin, sorti en 1989, il sera présenté par les morceaux "Dark reflections" et "Into the unfathomed tower".

Visuellement, il est inévitable que Candlemass propose quelque chose de différent et surtout d’inédit pour l’époque, car à l’instar de formations cultes des années 80 en marge comme KING DIAMOND et CELTIC FOST, CANDLEMASS proposait quelque chose d’à part, encore inégalé aujourd’hui tant visuellement que textuellement et musicalement. Les prestations de CANDLEMASS sont à nouveau aujourd’hui ce qu’elles étaient : des chandeliers sont disposés sur scène, une aube noire est revêtue pour Messiah qui pratique une sorte de danse monastique, probablement la façon idéale pour s’exprimer physiquement sur une musique doom, assez décalée si l’on considère que l’heure de gloire de Candlemass était lors de la vague du tout thrash.

Disc 2

Le second dvd est lui aussi très intéressant. Il comporte tout d’abord une interview longue et extrêmement intéressante retraçant l’histoire de Candlemass, sous titrée en anglais réalisée lors du tournage du clip de "Black dwarf", qui donne la parole séparément Leif Edling et Mappe Bjorkman d’un côté et Messiah Marcolin de l’autre, l’occasion d’aborder les grands moments comme l’évincement de Messiah Marcolin ainsi que la période peu inspirée de Candlemass.

La deuxième partie de ce dvd comporte tout simplement des images d’archives extraites de différentes prestations. On retrouve à travers quatre prestations différentes entre 1987 et 1993, des morceaux cultes de Epicus doomicus metallicus certes avec Messiah (d’ailleurs des images avec Johan Lanquist existent-elles ?) filmés en 1987 interprétant les morceaux "Under the oak" et surtout l’excellent "Sorcerer’s pledge", à la fin certes moins prenante que l’original avec la voix féminine remplacée par Messiah et le public (comme sur la compil As it is, as it was). On retrouve également plusieurs morceaux live de 1989.

Pour finir, on retrouve des images intéressantes avec le successeur de Messiah, Tomas Vikström, pour la période Chapter VI, qui reste un bon album même si différent. Par-contre, ces images témoignent un peu d’une crise d’identité dans Candlemass, avec un visuel beaucoup moins particulier. Comme le groupe l’explique dans l’interview, ils avaient opté à cette époque pour un esprit plus rock n’roll, ce qui ressort clairement dans les images : l’extrait play-back de l’émission tv de 1993 en témoigne avec ce côté délire affiché, sûrement dû à l’exigence du playback, assez hallucinant d’ailleurs pour un groupe de metal, mais c’est surtout les images live de 1992 où on voit un Tomas bien trop rock n’ roll aussi bien dans le look avec son jean troué et son t-shirt "fuck rap" que dans l’attitude très hard rock; il n’en demeure pas moins que les morceaux joués sont bons. Mais cette crise d’identité annonce peut-être la crise d’inspiration qui suivra…

Je ne peux que conseiller ce dvd de l’un des piliers du doom, et d’un groupe de metal des années 80 atypique et à l’identité évidente dont on ne peut que saluer le retour réussi.

Adnauseam

 


 

Candlemass -  20 year DVDCANDLEMASS

"20 Year Anniversary" DVD

Doom metal

Suède

Peaceville, 2007

 

Le retour de Messiah Marcolin au sein de Candlemass n’aura été que de courte durée s’étendant de 2001 à 2006, le temps de sortir un unique album en mai 2005 sur le gros label metal Nuclear Blast. Ce grand retour du line-up originel qui avait fait la gloire de Candlemass avait été toutefois orchestré par de nombreuses sorties : réédition de classiques de Candlemass sous forme de 7'ep, compilations, live ou DVD, celui-ci étant le troisième depuis 2003. Ce retour n’aura au final pas durer longtemps, les relations avec Messiah Marcolin s’étant à nouveau dégradées, et prenant le dessus sur la productivité de ce line-up au sein de Candlemass.

Les 20 ans de Candlemass sans Messiah Marcolin

Leif Edling nous apprend que ce concert anniversaire des 20 ans du groupe aurait dû avoir lieu plus tôt mais en raison des problèmes avec Messiah (présenté comme "moine fou"), celui-ci a été repoussé. Candlemass voulant marquer à juste titre ses 20 ans d’existence, le groupe s’est retrouvé dans une situation difficile avec le départ de Messiah, mais au final on peut dire que ces 20 ans ont été fêté dignement !

Candlemass a trouvé une solution intéressante en ayant recours à pas moins de sept chanteurs. L'ambiance générale de ce DVD est festive, paradoxal pour un groupe de doom certes, mais il s'agissait bien ce soir là de fêter les 20 ans de Candlemass et pour combler l'absence de Messiah, le groupe a fait appel à sept chanteurs différents.

Une partie documentaire en seconde partie permet de comprendre la présence et les impressions des uns et des autres et de palper l'atmosphère générale. Ce documentaire bien que festif et à chaud est un complément appréciable qui se superpose bien au contenu, dommage justement que certaines interventions aient été extraites du reportage pour être intégrées furtivement entre certains morceaux, brisant un peu l'unité du concert.

Johan Lanquist, premier chanteur de Candlemass

Mais il faut bien l’avouer le clou de ce spectacle, et ce qui rend ce dvd et ce concert des plus précieux pour tout amateur de Candlemass et de doom, c’est la présence de Johan Langquist, le premier chanteur de Candlemass, présent uniquement sur le chef d’œuvre intemporel qu’est Epicus Doomicus Metallicus (1986). Johan Lanquist semblait avoir disparu de la surface de la terre : on ne lui connait pas d’autres groupes, une petite recherche sur Metal Archives permet de repérer que Johan chantait dans un groupe de Heavy metal avant Candlemass mais depuis sa contribution à ce monument du doom, rien du tout. A en croire l'interview dans la partie reportage, Johan misait à l'époque plus sur ce petit groupe que sur Candlemass. Le personnage emblématique de Candlemass a toujours semblé être Messiah Marcolin, qui interprétait notamment des morceaux de ce premier album culte sur scène. Johan lui n’avait donné aucun concert avec Candlemass, il me figure sur le premier qu’en tant que contributeur et non en tant que membre officiel du groupe et pourtant sa voix sur cet album contribue grandement à la qualité de ce monument du doom. C’est donc très inattendue qu’est cette présence de Johan qui a eu le courage et la sympathie de répondre présent à ce qui est incontestablement un événement dans la carrière de Candlemass à laquelle il n’a que peu participé mais qu’il a marqué.

C’est quasiment l’intégralité de Epicus Doomicus Metallicus qui sera interpéreter par Johan puisquent se succèdent "Crystall Ball", "Demons Gate", "Under the oak" ainsi que le très épique "Sorcerer’s pledge" qui clôt l'album magistralement. Ces morceaux étaient interprétés par Messiah Marcolin, "Sorcerer's Pledge" cloturant traditionnellement les concerts de Candlemass, mais avec Johan ils prennant une autre dimension.

Johan se révèle à la fois sobre (on est loin du côté théâtral de Messiah) mais charismatique malgré son manque d’expérience de la scène metal du moins (peut-être a-t-il un parcours de scène hors du metal?). Johan semble à l'aise et sa prestation est émouvante, placée sous le signe du sérieux (malgré une petite pause marquée par Leif) donc à la hauteur des attentes, on le sent bien plonger dans ces morceaux, et difficile de ne pas l'être... Et sur ces morceaux là, je préfère la sobriété efficace de Johan là où le côté théatral de Messiah est parfait sur le reste de la discographie.

Seul manque, et c'est bien dommage, "Black stone wielder", puisque "Solitude" sera fort heureusement interprété mais dans un contexte encore plus spécial en fin de concert aux côtés de Tomas Virgstrom (Chapter VI era) et de Robert Lowe, le chanteur actuel. C'est aussi là qu'on sent bien l’absence de Messiah, un pan important de l’histoire de Candlemass qui a interprété ce morceau maintes fois sur scène, en plus d'en faire une version réenregistrée en 1988.

Chapter VI, le chapitre perdu

Sur les sept chanteurs qui se sont succédés ce soir-là, ce sont assez logiquement ces trois vrais chanteurs de Candlemass qui se partagent le concert, chacun des guest n'étant ici que pour interpréter un morceau. Et si Johan est incontestablement le sommet de ce DVD, ce n’est pas lui qui ouvre le concert. On aurait pu penser à l'intronisation en début de show de Robert, mais le concert débute sans la fameuse intro doom habituelle et directement avec Tomas Vikstrôm, chanteur lui aussi d’un seul album, Chapter VI en 1992, le dernier album avant le split de Candlemass en 1994. En 2007, au moment de ce concert, Tomas semblait lui aussi avoir disparu de la scène après son court passage dans Candlemass entre 1991 et 1994. Au cours de l'interview, il affirmait même n'être plus du tout dans la scène metal. En 2009, il est réapparu au chant dans Therion. Il a également officié sans trop de visibilité entre 1999 et 2007 dans Stormwind, du power metal symphonique. Il aurait également fait du théâtre dans les années 90. Pour ma part, je trouve justement que Tomas manque de la théâtralité qu’avait un Messiah ainsi que de charisme. Son arrivée dans Candlemass a éloigné le groupe de son aura solennelle et lui a donné un aspect rock n’roll, que je ne trouve pas des plus plaisant. Malgré cela, Chapter VI est un bon album, comme l'affirme d'ailleurs Leif, mais dont Messiah Marcolin ne voulait interpréter aucun morceau. Cet album fait cependant incontestablement partie de l’histoire de Candlemass (là ou les albums solo peu inspirés de Leif sous le nom de Candlemass sont eux contestables). Tomas donne le ton par son attitude: ce concert est avant tout festif (à tel point que même pendant la prestation de Johan, Leif osera une petite interruption). Tomas reviendra d'ailleurs juste avant le final avec "Solitude", pour un morceau aux antipodes de ce morceau culte, avec Bullfest, qu'on trouve déjà sur la première compilation de Candlemass As It Is, As It Was sortie en 1994. On y sent les membres du groupe heureux, mais il y a de quoi vu leur parcours et leur notoriété bien méritée, comme quoi le fait d'être maudit à sa contrepartie?

Au niveau des morceaux de ce Chapitre VI, sont joués les morceaux "The Dying illusion", premier morceau aussi bien sur album que pour ce soir, le très bon "Where the Runes Shall Speak" et "Ebony Throne". Thomas ne se borne pas à "son" album, n'oublions pas qu'il a déjà interpété une bonne partie du répértoire de Candlemass sur scène, en incluant "Dark are the veils of death" (de l'album Nightfall), que Thomas présente d'ailleurs comme son morceau favori de la discographie de Candlemass.

De Solitude Aeturnus à Candlemass

Entre Tomas et Johan, se trouve la partie aux côtés de Robert Lowe, le chanteur de Solitude Aeturnus qui a été officiellement intronisé lors de ce concert puisque c'est son premier concert avec Candlemass. L'histoire avec Robert commence donc lors de cette soirée spéciale. Elle sera fructueuse puisque, depuis, deux albums ont vu le jour.

Le choix de Robert Lowe n'est au final pas surprenant vu sa longue expérience en tant que chanteur dans un style proche au sein de Solitude Aeturnus depuis la création en 1989, un groupe de doom au style inspiré inévitablement par Candlemass, mais à la forte personnalité qui a imposé le groupe comme une référence du doom. Robert n'a pas pour autant quitté Solitude Aeturnus. Cette alliance ne peut que réjouir le fan de doom que je suis car si Epicus Doomicus Metallicus est un des albums les plus marquant de doom, le tout premier album de Solitude Aeturnus Into the Depths of Sorrow, en est un autre qui m'a marqué dès sa sortie; Epicus étant sorti en 1986, je ne l'ai découvert qu'à la même époque que Into the Depths of Sorrow.

Cette prestation sera l'occasion d'un morceau alors inédit, "Demonia 6", qui sera présent sur King of the Grey Islands qui sortira deux mois plus tard. Deux classiques de Candlemass suivent: le très doom "Samarithan", extrait de Nightfall, et "Mirror mirror" (de Ancient dreams) qui a donné lieu à un clip à l'époque.

Des guests variés

Quatre guest extérieurs à Candlemass font ainsi leur apparition sur quatre morceau. CLe point commun de ces différents guest, c'est l'impression de "débarquer" ici, du moins d'être comme en vacances de la scène, bref de venir faire la fête, ce qui est un peu le concept de la soirée il faut bien le reconnaitre! Mais là encore, on notera un grand manque de solennel et de charisme.

C'est d'abord JB de Grand Magus, un groupe un peu stoner, qui monte sur scène juste après Tomas. JB arrive avec perfecto et capuche sur la tête, peut-être pour rappeler le look monastique de Messiah, mais qui se révèle surtout être un sweat shirt du "Pure Holocaust" de Immortal avec sa désormais célèbre pochette avec les trois visages de "panda". Drôle dommage à Candlemass que de ressortir son vieux t-shirt Immortal?!? La performance de JB se révèle toutefois bonne sur "Well of souls" (extrait de Nightfall).

Mats Leven, chanteur live de Therion et guitariste entre 2004 et 2008, prend directement le relais sur "Black Dwarf", hommage à l'album de la reformation avec Messiah en 2005, un morceau plutôt entrainant pour lequel un clip avait été réalisé en 2005. Cette invitation est au premier abord surprenante puisque Mats est un personnage quand même secondaire dans Therion dont le leader est Christopher Johnson qu'on aurait peut-être mieux vu présent, d'autant que Mats a un peu ici la même attitude que Tomas: rock n' roll, foufou et avec en plus un côté un peu frimeur… Mais on comprend par le reportage sa présence: Mats avait postulé pour être le nouveau chanteur de Candlemass, il reconnait toutefois que Robert était la bonne personne, et explique qu'il a déjà un projet avec Leif Eidlig où il y trouve son compte. Recherche faite, c'est bien un projet de doom dont l'existence m'avait échappé depuis leurs débuts en 2002, avec un troisième album sorti en 2011, et Mats en est effectivement le chanteur.

Ensuite, Mikael Akerfeldt de Opeth enchaine par le morceau "At the gallows end", extrait de Nightfall. Bien qu'ayant beaucoup apprécié les débuts de Opeth avec Orchid, la prestation de Mikael dans Katatonia, ainsi que l'imagerie développée par le groupe ensuite, je dois avouer être peu sensible à leur musique actuelle, qui a fini par tourner en rond, et le cirque autour d'Opeth a fin par me lasser. Au premier abord, je peinais à comprendre la présence de Mickael ce soir indépendamment de l'effet de mode autour de Opth et qu'il soit suédois lui aussi. Dans la partie reportage, Mickael explique qu'aux débuts de Opeth, leur ambition était de mélanger Morbid Angel, Candlemass et Bathory?!? Quant à son album préféré de Candlemass, c'est l'un des albums solos de Leif enregistré sous le nom de Candlemass, ça a le mérite d'être original, mais ça explique peut-être pourquoi la musique de Opeth me parle si peu aujourd'hui? J'ai été assez peu réceptif à la prestation de Mickael. Certes il n'avait pas l'attitude rock'n roll fêtarde de ses prédécesseurs, mais le côté débarquement s'y ressent fortement puisque Mikael est resté accrocher à sa feuille de texte pendant tout le morceau. Au niveau de l'interprétation, il nous fait des growls death alternés avec sa voix claire typique actuelle et son côté émotionnel que je n'ai pas trouvé adapté" à Candlemass. Je n'ai vraiment pas été convaincu par sa version de "At the gallow's end" où il donne l'impression d'avoir improvisé dessus du Opeth (ce Opeth qui tourne en rond).

Le guest suivant ne montera sur scène qu'après les prestations de Robert Lowe et Johan Lanquist qui s'enchainent. Il s'agit de Tony Martin, seul guest non suédois, ici pour interpréter le morceau "Witches", un autre morceau de l'album de la reformation en 2005. Cet album est incontestablement un bon album mais de là à en faire des reprises deux après alors qu'il y a de quoi faire avec la discographie estampillée culte, je m'interroge. Est-ce qu'un certain nombre de protagonistes n'auraient pas découvert Candlemass lors de ce retour très médiatisé? Le producteur de cet album n'était d'ailleurs pas un fan de Candlemass et ne connait pas particulièrement la discographie du groupe avant si l'on s'ne tient à ses propos dans le reportage… En ce qui concerne Tony Martin, sa présence a toutefois bien plus de sens que celle de Mikael car il fût chanteur au sein de Black Sabbath sur deux albums (Headless cross et Tyr). Mais tout comme pour Tomas, il fait un peu ancien rebelle sur le retour, attitude rock n' roll et look excentrique de cinquantenaire, là aussi qui tranche avec l'aura de Candlemass… L'enchainement se fera d'ailleurs avec Tomas qui reviendra justement interprété le pire morceau de Candlemass, "Bullfest", sorte de morceau rock n roll et festif, disponible uniquement sur le premier best of de Candlemass "As It Is, As It Was", Anathema a bien son "666"…

Les coulisses

En ce qui concerne la partie interview, on notera également la présence de Lee Dorian du groupe culte anglais Cathedral, qui comme de nombreux fans de Candlemass est venu à Stockholm pour la participation exceptionnelle de Johan. Il nous explique que le doom est bien plus que de la simple musique, ce qui mérite d'être rappelé. Vraiment dommage que Lee ne soit pas monté sur scène à cette occasion, il serait toutefois venu faire le Dj... On remarquera également la journaliste suédoise qui passe plus d'une fois face à la camera nous présentant son gros décolleté (mais pas déguisée en gothique), déambulant dans les coulisses pendant les préparatifs de cette soirée en allant à la rencontre des différents protagonistes. On peut y voir Grand Magus, le groupe de première partie, avec t-shirt de Chapter VI pour l'occasion, ou entendre la musique diffusée avant le concert: du Mercyful fate première époque! Il ressort des différentes interviews un respect évident vis-à-vis de Messiah Marcolin, et une unanimité quand au choix de Robert lowe. On y apprend aussi que le producteur de l'album éponyme de 2005 n'est pas un fan de Candlemass à la base, ou que le culte "The sorcerer's pledge est le morceau favori d'un des membres du groupe.

La suite et la fin

En novembre 2011, le groupe a annoncé que le prochain album, le onzième, serait le dernier puis Candlemass terminera progressivement sa carrière en comptant toutefois bien fêter ses 30 ans de doom…

Adnauseam (2011)

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