WELTEN BRAND (Dark atmospheric - Liechtenstein)

nacht.jpegWELTEN BRAND & DIE VERBANNTEN KINDER EVAS
"Live in Vaduz"
VHS
MOS Records, 1996

 

Voilà un objet très rare que cette video live datant de 1996, réunissant Die Verbannten Kinder Evas et Welten Brand lors d’un concert à Vaduz au Liechtenstein. J'ai vraiment eu du mal à dénicher cette video, qui ne se trouvent nulle part en téléchargement sur le net, et c'est assez logiquement sur les terres autrichiennes que je l'ai trouvé, auprès d’un revendeur qui semblait ne pas vouloir communiquer en anglais (la fierté germanique…).

L'objet est devenu culte, même si la couverture d'époque l'annonçait déjà culte… Un peu présomptueux certes mais il est vrai que ces deux formations redonnaient au courant dark-wave de la créativité et la poussaient un peu plus loin. Bien-sûr aujourd'hui, on ne peut pas dire que les promesses ont été tenues, Welten Brand a évolué vers quelque chose de soporifique et caricaturale, étant annexé par la scène goth, et le succès n'a pas été au rendez-vous. Pour DVKE, les productions très rares finalement sont restées bonnes mais il faut reconnaître certaines inégalités dans les derniers albums. DVKE, même si on aurait pu en attendre encore mieux, est resté fidèle à lui-même et ne s'est pas parodié, normal avec Protector de Summoning comme tête pensante.

Le contenu de cette video n'a pas été réédité en bonus ou en dvd et il est peu probable que l'objet soit à nouveau disponible. Il s'agit probablement de la première ou de l'une des premières performances des deux groupes. Welten Brand fait encore des live (notamment les Wave Gotik Treffen de Leipzig). Concernant DVKE c'est probablement l'un des seuls concerts, et la seule présence video de Richard Lederer de Summoning. Ce concert de Vaduz en 1996 n'est pas improbable, puisque le label MOS Records dirigé par Oliver Folk, leader de Welten Brand, est basé dans cette ville du Liechtenstein, fief et folklore de Welten Brand. Le label a lancé bien des groupes : L'Ame Immortelle, Whispers in the Shadows, Sanguis et Cinis et a sorti le deuxième album de DVKE Come Heavy Sleep. Un temps Welten Brand et DVKE étaient en effet très liés, Richard a même fait des voix dark sur le deuxième album de Welten Brand. Pourtant ce temps là est bien révolu, comme le précise Richard sur le site de Summoning : Protector n'est plus en contact avec Welten Brand dû à des différents personnels.

Dark Visions

D’une manière générale, les documents de l’époque de ces deux groupes sont très rares. Une autre apparition existe sur une video réalisée par Witchunt Records (label suisse qui a sorti les premiers albums des deux groupes) intitulée Dark visions, dirigée également par Matt Vein, aux cotés de Azag thoth, Exhortation, Amon, et Dark Reality qui est le seul groupe original à leur cotés sur cette vidéo, même si le label a proposé des choses plutot originales (Sadness, Decoryah, etc). Le matériel à l’époque était plus limité et on peut supposer qu’il fallait que l’ensemble tiennent dans les 60mn, car l’espace alloué aux deux groupes est limité, proposant un clip et une courte interview de chacun. L’interview de DVKE est très intéressante tandis que celle de Welten Brand est plutôt à la détente et l’ensemble du groupe s’y révèle très jeune. Ces interviews n’ont pas été rééditées. Le clip de Welten Brand est le morceau "Her poisoned mind", la version avec la voix black. Le clip n’a rien de rare puisque les clips de Welten Brand ont été tous réédités lors des rééditions des deux premiers cds. Pour DVKE, il s’agit d’un clip pour le morceau "Quod olim erat". Ce clip n’a jamais été réédité mais il peut se trouver toutefois sur des sites comme Youtube.

WELTEN BRAND

Passons au contenu de ce live in Vaduz. La première partie est consacrée à Welten Brand qui était présenté à l’époque comme pratiquant de la « romantic dark wave ». On sent que le groupe a voulu jouer à fond ce jeu. Pour ces débuts, le groupe comporte ainsi en live deux chanteuses, un chanteur, et pas moins de trois synthés… au moins on ne peut pas leur reprocher de faire de la programmation. L’ensemble du groupe est habillé en « gothique » des grands jours donc élégants : jabots, chemises blanches, et cheveux longs qui sont signes à l'époque d'origine métallique. S’ajoute à cela une décoration de la scène, peut-être dispensable avec une pierre tombale (en carton ?) portant les inscriptions "tela gravis 1667-1745", des cranes… un peu maladroit pour le coup. On sent une volonté d’être solennel, on est bien loin des chanteuses d’aujourd’hui qui se dandinent. Après, on sent l'amateurisme à l’œuvre qui sont l’expression des premiers pas dans ce registre, mais qui sont les plus authentiques. On est loin des maladresses bâclées comme aujourd’hui.

Au niveau du contenu, comme je l’ai dit, rien n’est préenregistré, tout est joué, ce qui permet d’avoir des petits variantes. La vidéo débute avec "The Ghost of the Dead Sun" qui n’est pas le meilleur morceau de Das Rabenland, loin sans faut, c’est même le morceau le plus plat). S’ensuit  "Dark Desires" puis "Night of the Blades" sans son intro à combat d'épées. Ce morceau change pas mal en live. Cette version se révèle intéressante, avec plus d'orgue, plus riche, pour un ensemble plus ambient solennel. La suite propose un morceau dans le même genre en plus ambient processionnel. Il s’ agit là d’un titre qui figurera sur le deuxième album Das Nachtwolk mais sans le violon, donc qui se révèle un peu plus ambient dans les sons. Enfin, la partie de Welten Brand s’achève avec "The Death" qui sera également sur le deuxième album et qui constituera l'un des deux clips de l'époque (réalisé par Matt Vein également), là encore il n’y a pas encore de violoniste dans le groupe mais à la place on notera quelques effets de percussions. Aujourd’hui, Daniela la violoniste reste la seule membre d’origine à part le, leader.

Ce qu’il ressort, c’est qu’il ne s’agit pas d’un live intégral vu les 33 minutes. Il y a clairement une séparation entre les morceaux avec un effet d’annonce. Surtout, Matt Vein a retouché les videos. Il s’agit bien d’un véritable live mais Matt Vein a retouché les images pour y réaliser un travail visuel assez pauvre et même néfaste. En plus des images au ralenties souvent sans intérêt, on a droit à des images par exemples fixes d’une montagne mais subissant le mouvement d’une vague. Il y a également des effets ratés sur les lanières qui virent au flou fixe pour donner une impression de brouillard ou d’éclairage lunaire. L’impression qui en ressort c’est qu’à l’époque, Matt Vein explorait les nouvelles possibilités offertes par la technique, mais on a plus l’impression qu’il s’amuse avec ces nouveaux effets sans véritable efficacité esthétique. En tout cas c’est totalement dépassé aujourd’hui…

DVKE - Welten BrandDIE VERBANNTEN KINDER EVAS

On arrive à la partie consacrée à DIE VERBANNTEN KINDER EVAS. Là aussi, on se situe entre les deux premiers albums, l’album éponyme étant sorti en 1995 et Come Heavy Sleep en 1997. Changement par rapport à WELTEN BRAND, on passe de 5 musiciens à deux. Si le premier album avait vu la participation d’un line-up plus large avec notamment Mickael Gregor (Silenius), on a ici le line-up du deuxième album avec uniquement richard et sa sœur. Et contrairement à Welten Brand, les synthés sont programmés. Richard n’execute que quelques effets (comme le bruit d’orage sur "Shadowale"…). Julia, pour sa part, joue de la flute notamment sur le long morceau d’ouverture "The Serpent’s Voice". DVKE est plus sobre : Richard porte simplement une veste de costume mais avec jabot noir et gant noir. Julia ressemble un peu à une comtesse, comme les photos promos de l’époque. Le groupe est plus sobre à tous les niveaux mais a plus de charisme.

Au niveau du contenu, c’est donc "The Serpent’s Voice" qui ouvre la partie consacrée à DVKE, puis s’ensuit "Shadowvale" avec des chœurs supplémentaires par Julia. S’ajoute "Requiem" un morceau court, sur lequel Julia jouera d’un instrument à vent. S’ensuit l’excellentissime "Futile Belief", visuellement gâché par Matt Vein par l’un de ses effets stupides de flamme sur le meilleur moment là ou il y a les grosse voix black. Mais heureusement, il se rattrape sur le morceau suivant "House of Glass", un morceau de l’album alors à venir Come Heavy Sleep, pas la meilleure et qui se finit assez rapidement, mais où de façon inédite, sont ajoutées quelques voix black, et qui permet de découvrir l’expression de Protector en hurlant… l’unique occasion en fait de percer ce mystère…

Cette partie a un réel intérêt, car depuis DVKE n’a pas refait de prestation live, et d’une façon générale c’est l’une des rares prestations filmées de Protector. Pourtant la partie consacrée à DVKE est nettement plus courte…

On ne comprend pas trop ce qu'on voulu faire les groupes, le label et Matt Vein. Il aurait été bien plus intéressant de mettre les deux lives intégrales notamment pour le coté culte de la chose, quitte à sortir deux vidéos intégrales qui se seraient écoulées n’en doutons pas. Il est probable qu’aujourd’hui, il ne reste comme images conservées de ces lives que ces lives amputés par des animations dépassées qui gâchent plus qu’elles ne renforcent l’atmosphère…Un grand regret est assurément que Welten Brand n’ait pas alors joué "The Poisoned Mind" avec Protector en backing vocals…

Un des rares extraits trouvables sur le net

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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