" L'elu du mal "
Black metal, France
Aura Mystique, 2006
L'élu du mal est le premier album de BEKHIRA, pourtant BEKHIRA est loin d'être une jeune formation puisqu'une première demo 4 titres a été réalisée en 1996.
Le groupe est ensuite resté silencieux pendant de nombreuses années avant de se reformer en 2004 pour un split ep intitulé "Leading the plague of Yahweh to its grave" aux côtés des excellents DESOLATION TRIUMPHALIS. Cette collaboration n'est pas un hasard puisque ces deux formations comportent des membres de formations françaises cultes de black metal underground qui se sont d'ailleurs mélangées au gré des formations et qui perpétuent ainsi la flamme du black metal des années 90, ce qu'il faut désigner comme étant les meilleures années de cette mouvance qu'est le black metal, ou intégrité et authenticité étaient de rigueur, bien loin donc des formations médiocres parodiques d'aujourd'hui ou des sonorités modernes
Autre gage de qualité, même si cela n'est pas mis en avant, les deux formations étant dans deux univers complètement différents, BEKHIRA compte en ses rangs Arkdae de DARK SANCTUARY, même si Arkdae s'occupe ici de la guitare, les synthés dont il a la charge étant en fond pour renforcer les atmosphères malgré quelques passages autonomes vraiment excellents comme sur l'excellent "Impure shall flow".
L'ensemble de "l'elu du mal" me rappelle en fait l'un de meilleurs album engendré par la scène black metal française, à savoir "Les blessures de l'âme", le premier album de SETH, bien différent du reste de leur carrière, cela étant évident puisque BEKHIRA est resté fidèle à ce qui se faisait dans les années 90 dans la scène black metal française, ce qui donne dans L'elu du mal, un black metal rapide, agressif mais mélodique, non monotone, avec quelques passages acoustiques ou atmosphériques; je trouve également qu'on pourrait faire un rapprochement avec le chant de Vicomte Arkames justement. Il s'agit là d'un très bon album, même si je trouve que l'album devient réellement prenant à partir du troisième titre "Medieval deathcamps", le premier titre ayant un petit côté à la SETH période "L'excellence".
Il ne faut rien voir de péjoratif dans ce rapprochement probablement involontaire avec SETH, BEKHIRA est simplement resté fidèle à ce style black metal français qui avait trouvé sa matérialisation et sa perfection dans le premier album de SETH. Les textes quant à eux parlent à la fois de la haine de la race humaine, de sa destruction, ainsi que celle du judéo-christianisme.
Adnauseam