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MINISTRY (Industrial-Metal, USA)

MINISTRY

Chroniques de Ministry

Rio Grande Blood (2006)
The Last Sucker (2007)
Cover Up (2008)

Chroniques de Revolting Cocks (Side-projet de Ministry)

Cocked and Loaded (2006)
Cocktail Mixxx (2007)

 

Ministry rio grande bloodMINISTRY
"Rio Grande Blood"
13th planet music, 2006
Metal-indus, USA

Voilà trois albums de Ministry qui s'enchainent et qui démontrent que la référence du metal-indus est à nouveau bien inspirée. Ministry est en effet revenu à un style plus proche de Psalm 69, son album de référence et chef d'oeuvre incontestable du metal-indus, d’abord avec retenue en 2003 avec "Animositisomina", 4 ans après le très moyen Dark side of the spoon, puis Houses of the Molé en 2004 a confirmé un retour dans cette voie, pleinement achevé avec ce Rio Grande Blood. La période fade qu'a traversé Ministry semble désormais loin.

A la vue de la pochette avec ce Bush crucifié, on comprend d'emblée qu’il s’agit d’un concept album autour de la politique extérieure de Bush. Pour ma part, ça n'est pas le genre de concept que j’ai envie de retrouver plaqué sur de la musique. Etre anti-bush apparaît bien trop politiquement correct, en tout cas en Europe. Il semble cependant que les groupes de metal-indus américains en soient friands ; SKINNY PUPPY et KMFDM ont notamment abordé cette thématique qui suscite de grandes acclamations chez l'européen standard. Rien pourtant de subversif là ; pour ma part, c’est même un peu l’ombre au tableau que cette évocation de politique politicienne. Ministry marquait toutefois déjà sa préoccupation pour ce sujet lors de sa tournée 2003. On ne pourra pas reprocher à Ministry d'être opportuniste puisque son anti-américanisme et son anarchisme virulent s'expriment depuis les débuts du groupe et d’une manière pas pathétique comme la plupart.

C'est donc la politique américaine de l'administration Bush qui est l’architecture conceptuelle de cet album et cela transparait dans des titres de morceaux comme "The Great Satan", "Lies lies lies", "Palestina" ou dans les nombreux samples habituels qui parsèment la musique de Ministry. Malgré cela, cet album est incontestablement très bon. Une fois de plus Ministry incarne ce qu'il y a de mieux dans le metal-indus : une musique surpuissante, très thrash, parsemée de samples, et absolument pas monothone. On reconnaît également d'emblée Ministry avec le chant saturé toujours aussi bon et typé de Al Jourgensen qui s'est entouré de nouveaux musiciens loin d'être inconnus, notamment Tommy Victor de PRONG.

Rio Grande Blood est donc du très bon Ministry, à nouveau à son apogée après la période creuse de Filth Pig et Dark side of the spoon, cette fois-ci bien derrière.

 

Ministry the last suckerMINISTRY
"The Last sucker"
13th Planet, 2007
Metal-indus, USA

The Last Sucker marque la fin programmée de la carrière de Ministry. Comme on le sait les groupes splittent souvent pour mieux se reformer (ce que nous confirmera la biographie de Ministry…) . C’est cependant en pleine santé que Ministry projette de se retirer après cette tournée mondiale annoncée comme la dernière. Ministry préfère peut-être s’arrêter, à juste titre, avant d’être essoufflé, d’autant que les sorties se sont enchaînées, depuis le retour du Ministry de la grande époque et la réactivation du side-projet Revolting Cocks ; la dernière sortie étant le Rio Grande Dub, un album de remix de Rio Grande Blood. Le fort succès actuel fait écho à celui qu’avait connu Ministry avec Psalm 69, mais aujourd’hui le monde métallique a bien changé, et il y a désormais un terrain pour ce metal qui flirte avec l’indus ou l’electro. Ministry ayant été l’un des premiers groupes à avoir du succès dans cette voie, c’est donc un juste retour des choses que ce second age d’or. Un terrain musical favorable donc mais aussi une thématique fixe sur l’administration Bush depuis maintenant 3 albums, pour preuve cette troisième pochette avec un Bush mis à toutes les sauces qui l’inscrira dans l’histoire métallique (tout comme son père avec le Rust in Peace de Megadeth) ; un rébarbatif vendeur vu d’Europe. En tout cas, cette thématique donne de l’inspiration à Ministry pour ses compositions, et puis Al Jourgensen a toujours eu un côté contestataire même avant la mode anti-Bush.

The Last Sucker incarne Ministry tel qu’il aurait toujours dû être. On songe sans nostalgie à la période déclinante peu inspirée, avec Filth Pig en 1996 et Dark Side of the Spoon en 1999, mais aussi aux premiers pas de Ministry, avec With Sympathy en 1983 dans un registre new wave et au rock electronique de Twitch en 1986 car ce n'est qu'en 1988 que Ministry a trouvé son identité dans le metal-indus avec The Land of Rape and Honey avant de clairement développé son style de fabrique avec l’excellent The Mind is a Terrible Thing to Taste en 1989 et d’atteindre son summum en 1992 avec Psalm 69. C’est bien sur cette lignée là qu’est reparti Ministry avec l’excellent Houses of the Molé en 2004, l’album le plus proche du mythique Psalm 69, après quelques signes annonciateurs avec Animositisomina en 2003.

The Last Sucker s'inscrit dans cette lignée là sans aucune surprise : on reconnaît directement le metal-indus inspiré et prenant si typique du groupe, avec des réminiscences de leurs précédents albums. Par contre, tout bon que soit cet album, ce n’est pas pour autant leur meilleur album, qui restera l’indétrônable Psalm 69. Si The Last sucker clôt incontestablement avec classe leur carrière en proposant un bon album, sans aucune surprise, bonne ou mauvaise, il ne dépasse pas les deux précédents albums. The Last Sucker est très proche de Rio Grande Blood et comme celui-ci, il est moins surpuissant que Houses of the Mole. Et comme pour ses deux prédécesseurs, cet album a la caractéristique de faiblir nettement sur la fin, sûrement des séquelles de la période creuse de Ministry, avec des morceaux fades plus mid-tempo, ici le long "End of the days" avec ses deux parties, ou encore brisant l’unité des albums avec ici ce "Die in a crash" très punk festif. On notera aussi un usage moins présent des samples fusant de partout, caractéristique du Minisitry de la grande époque.

Lors de sa sortie, cet album était censé être le dernier album de Ministry, Al fera d’ailleurs le coup deux fois… En tout cas, il a été le dernier album de Paul Raven, décédé peu après la sortie. L’album sera suivi, comme prévu par les dernières volontés de Al, d’un album de reprises intitulé Cover Up.

 

Ministry - Cover upMINISTRY
"Cover Up"
13th Planet, 2008
Metal-indus, USA
Album de reprises


Lors de son communiqué en septembre 2007, peu avant la sortie de The Last Sucker, tout en annonçant que celui-ci serait le dernier album, Al Jourgensen annonçait la sortie prochaine de Cover Up, un album de reprises des morceaux favoris de Al, sur lequel apparaît encore Paul Raven, qui décèdera le 20 octobre.

Dernière sortie donc de Ministry, Cover Up fait donc office d'un album bonus puisqu'il s'agit intégralement de reprises au nombre de onze. D'ailleurs pour l'occasion G.W. Bush a enfin cédé sa place sur les pochettes de Ministry à son précurseur Kennedy. Les plus attentifs auront peut-être remarqué que le morceau "Roadhouse blues" sur The Last Sucker, bien que se fondant parfaitement dans le tout, est en fait une reprise de The Doors (on aurait bien plutôt pensé que le morceau suivant "Die in a Crash" serait une reprise, vu le décalage?). On retrouve "Roadhouse Blues" sur cet album sur la huitième piste mais c'est bien le seul morceau non-inédit de cet album, et c'est de loin la meilleure reprise de cet album, la seule où on reconnaît d'emblée le style de Ministry.

Le reste des reprises est assez peu intéressant en fait. Il faut aussi dire que Al Jourgensen et ses conspirateurs associés n'ont pas choisi des morceaux cultes. On ne peut pas dire que les artistes choisis, à savoir les Rolling Stones, Deep Purple, ZZ Top (?!?), Black Sabbath, T-Rex, Golden Earring, Ram Jam, Mountain, Bob Dylan, Luis Armstrong aient eu une influence discernable dans la musique de Ministry. On est bien loin de la très bonne reprise du "Smothered Hope" de Skinny Puppy en 1989. Les morceaux d'origine ne sont déjà pas d'un grand intérêt pour la plupart, même si certains ont joué un rôle dans l'histoire du rock n'roll. Pour ma part, je ne conçois pas la musique de Ministry comme du rock n'roll. Là où par exemple Laibach reprenait excellemment des hits pop/rock pour les mettre à sa sauce et les rendre captivant en leur donnant une autre atmosphère, Ministry ne réussit pas. C'est probablement un hommage qu'a voulu rendre Ministry mais on peine tout de même à voir le lien direct qui unit Ministry à ses compositions, d'autant que Ministry s'aliène face à ces reprises. On ne retrouve pas le style de Ministry sur ces morceaux, mais des morceaux de rock n'roll avec une ambiance festive et délirante, sans quasiment de chant saturé, de samples, de parties surpuissantes ou autres éléments typiques du metal-indus de Ministry. La reprise de The Doors fait d'ailleurs ici objet d'ovni. Par-contre à partir de cette huitième reprise, l'album semble étonnement devenir plus intéressant, déjà avec la très bonne reprise du "Supernaut" de Black Sabbath à la sauce Ministry avec le chant saturé de Al qui fait enfin son apparition, et même sur les 3 reprises (dont 2 cachées dans la version digipack) du morceau de Luis Armstrong qui après un début peu enthousiasmant se révèle bon.

Cet album serait bien plus adapté pour Revolting Cocks, le side-projet de Al, que pour Ministry. Le remix dub de Rio Grande Blood, ne s'était déjà pas révélé être une réussite ni très utile, et Cover Up semble l'être encore moins. Ce genre de délire s'adapte assez mal à Ministry alors qu'il colle parfaitement à Revolting Cocks. Avec l'arrêt de Ministry et cette tendance de Al aux délires, Revolting Cocks, comme il l'a déjà montré, va sûrement redoubler d'activité!
 

Revolting cocks cocked and loadedREVOLTING COCKS
"Cocked and loaded"
13th Planet, 2006
Metal-indus, USA

C'est le jour de la pathétique fête commerciale de la Saint Valentin que Revolting Cocks avait programmé la sortie de ce nouvel album. Ce n'est pas un hasard, tout comme pour ceux qui se sont réservés le 6 juin, par-contre on comprend bien l'ironie de la chose surtout avec un nom pareil, car Revolting Cocks est avant tout un projet qui cultive depuis ses débuts le second degré.

Revolting Cocks est avant tout le side-projet de Al Jourgensen de MINISTRY, avec des membres à géométrie variable, Paul Barker ex-Ministry n'est plus de la partie, par-contre Mark Barker, batteur du nouveau Ministry, est là. La sortie de cet album a été programmée seulement 3 mois avant le Rio Grande Blood de Ministry, par 13th Planet qui n'est autre que le propre label de Al Jourgensen, probablement pour ne pas être eclipsé par l'impact du dernier Ministry. Ce side-projet parmi les nombreux autres de Jourgensen avait été un peu abandonné puisque la dernière réalisation datait de 1993 avec Linger Ficken Good... And Other Barnyard Oddities. Il semblerait donc que les périodes de grande créativité pour MINISTRY coexistent avec Revolting Cocks ; lorsque l'inspiration de Ministry est à son comble, Al en profite pour faire ce qu'il ne peut pas faire avec Ministry dans Revolting Cocks qui cultive le second degré. Revolting Cocks officie lui aussi dans le metal-indus mais vous l'aurez compris avec une forte dose de rock n'roll qu'on ne retrouve pas ainsi dans Ministry.

Il y a cependant un arrière-fond MINISTRY discernable dans tout ça bien ("Dead end streets") mais ici c'est bien plus large. Revolting cocks est défini comme un mélange de "industrial noise", de "frivolous pop culture" et de "classic art rock"?!? Pourtant cet album est très bien conçu et ne fait pas dans le n'importe quoi. La touche metal-indus domine, et malgré quelques écarts avec des sonorités de cuivres (?!?) sur "Ten millions ways to die", Ministry n'est pas très loin. Cet album est assez cadré dans le délire. Je ne connaissais que très mal Revolting Cocks mais cet album me semble mieux cadré, plus proche de MINISTRY, en tout cas différent par exemple des clip inclus avec les "Tapes of wrath" de Ministry (il s'agissait des morceaux "Crackin' Up" et "Do Ya Think I'm Sexy" de l'album Linger Ficken' Good.)

D'ailleurs, si Revolting Cocks avait l'habitude de proposer des reprises assez absurdes en changeant les titres et les paroles comme pour Olivia Newton John et Rob Stewart, cette fois-ci il s'agit d'une reprise plus sérieuse du très bon titre "Dark Entries" du groupe de référence en gothic batcave, BAUHAUS, rebaptisée "Caliente" avec Gibby Hanes de Butt Holes Surfers (?) au chant qui se trouve apparemment également sur la b.o. du film Saw II..

Il y a toujours beaucoup d'invités chez Revolting Cocks, ainsi Jello Biafra des punks DEAD KENNEDYS (avec qui Al avait le projet Lard en commun) apparaît sur "Dead end streets" avec son timbre particulier et reconnaissable, on notera même une apparition de Billy Gibbons de ZZ Top?!? L'album se termine avec un titre ressemblant à un morceau de Queen mais avec une touche "martiale", celui repris dans une publicité, au nom absurde de "Revolting cock au lait"…avec des cuivres, sinon ce ne serait pas drôle?!?

Pour résumer, le nouveau Revolting Cocks serait donc un complément à Ministry, un projet nécessaire à Al pour explorer d'autres choses sans mettre Ministry en péril comme il l'a déjà fait. Dans ce cadre extérieur à Ministry, ça passe bien mieux ; en tout cas sur ce cinquième album ce metal-indus très rock n'roll dans l'âme et déjanté passe très bien et est bien conçu, il faut bien le constater.

 

Revolting cocks cocktail mixxxREVOLTING COCKS "Cocktail Mixxx"
Thirteen Planet, 2007
Metal-indus, USA
Album remix

 

Décidément depuis que Al Jourgensen a crée son propre label Thirteen Planet, il semble enchaîner les productions. Après les sorties quasi simultanées des nouveaux albums de Revolting Cocks et de Ministry, Al Jourgensen semble être en pleine ébullition et laisser libre cours à toutes ses envies, puisque ce Coktail mixxx sorti en mars 2007, soit 13 mois après la sortie de l’album Cocked and Loaded, est en fait un album remix de cet album source, et ce projet a vu le jour trois mois avant le remixage de Rio Grande Blood en Rio Grande Dub, où le George W. Christ s’était transformé en George W. Marley ?!? En faisant deux sorties très rapprochées, Al ne semble ainsi plus négliger Revolting Cocks qui était resté en sommeil pendant 13 ans. Al ayant décidé de mettre fin à la carrière de Ministry après la tournée 2008, peut-être que ce projet tiendra désormais une place privilégiée ?

Cocked and Loaded est ici remixé par Clayton Worbeck (Stayte), Luc Van Acker (du line-up d’origine) et Phildo Owen (Snow Black, Skatenigs), Revolting cocks étant un groupe à géométrie variable autour de Al. Ce Cocktail Mixxx ne propose que les morceaux provenant de l’album source ; il n’y a donc pas de nouvelle composition ou de travaux plus anciens pour l’aggrémenter. Les morceaux apparaissent d’ailleurs dans le même ordre que la version promo de l’album source, qui différait de la version commercialisée en ce que "Fire Engine" (cinquième morceau) se trouve en lieu et place du premier morceau "RevColution Medley". Le seul bonus présent est un second remix de "Fire engine" pour clôturer l’album.

Revolting Cocks apparaissait un peu comme une soupape de sécurité (parmi bien d’autres projets abandonnés qu’Al avait au début des années 90) permettant à Al d’exprimer ce qui ne pouvait l’être dans Ministry sans le mettre en danger, Revolting Cocks étant avant tout un projet déjanté, aux influences multiples malgré des réminiscences de Ministry. Le principe du remix reposant en général sur une adaptation plus libre, on se demande bien ce qui pouvait être relâché de ce qui était déjà bien libre, si ce n’est à faire quelque chose de plus déjanté. Quel est donc l’objectif de cet enregistrement? « Making this world a better place for you and your hog-bitch girlfriend » precise avec derision Al. Le cocktail étant défini comme un mélange de boissons et d’éléments aromatiques et décoratifs, il y a donc ici l’idée d’une mixture avec d’autres éléments (et il y en a déjà beaucoup dans Revolting Cocks)… présentée de façon plus attractive, plus agréable, plus récréative? En effet les percussions sont peut-être plus souples, plus cool, l’ambiance thrash est peut-être sensiblement plus adaptée à une ambiance cocktail, comme dans "Revolting cock au lait" où les percussions un peu martiales d’origine deviennent des percus jungle. Quand à "Caliente", la semi-reprise du "Dark entries" de Bauhaus, elle a perdu cette fois-ci toute trace du morceau source. En revanche, le second remix de "Fire engine" est caractérisée par une voix un peu Bauhaus en un certain sens. On notera aussi des samples ajoutés sur le morceau "Dead end streets", ou encore le très bon "Viagra culture" qui se voit bien remixé mais reste toujours aussi efficace. Grosso modo chaque remix diffère de la version d’origine ; la boisson d’origine est mélangée à dosage plus ou moins fort avec d’autres éléments, un bidouillage par-ci ou par-là, ce qui rend les morceaux, en partie ou en totalité, plus ou moins reconnaissables.

L’ensemble rappelle tout à fait le style de Cocked and Loaded, avec des percussions certes plus souples, plus cool, des sons plus festifs, mais une ambiance encore un peu plus déjantée Le remixage ne créé donc pas ici un décalage prononcé comme pour Ministry avec son Rio Grande Dub. Ceux qui ont apprécié Cocked and Loaded ne seront donc pas désappointés par cet album existant en deux versions complémentaires (mais pas forcément nécessaires par-contre).

J’en arrive d’ailleurs au même bilan : il faut certes une fois encore arriver à s’immerger dans cette ambiance déjantée, mais il faut reconnaître que c’est bien fait, de façon inégal, certaines parties étant nettement mieux que d’autres, mais chacune apporte quelque chose, et l’ensemble est plutôt bon au final.

 

 

 

 

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