DIARY OF DREAMS (13/02/2005 - Genève)

DIARY OF DREAMS

 

L'usine, Genève

13/02/2005

Diary of Dreams tour 2005

 

Voici à nouveau une très bonne soirée en perspective avec les cultes Diary of Dreams, organisée par Le Kab de l’Usine, qui excelle décidément à faire venir des formations excellentes sur sa scène !


PSYCHE


Le troisième groupe prévu à l’affiche, Nuuk, ayant été annulé quelques temps auparavant, l’un des membres étant malade, c’est le duo canadien Psyche qui ouvre la soirée; un groupe actuellement sur Accession Records, le label de Adrian Hates de Diary of Dreams. Une prestation sympathique pour ce vieux groupe des années 80 (pas pour autant très connu) qui vient promouvoir son nouvel album « the 11th hour » avec une musique Dark wave électronique très new wave, parfois assez pop, mais de bons titres sont à constater avec de bonnes mélodies. La prestation est sobre, même si le look est très fashion goth, avec simplement un joueur de synthé accompagnant le chanteur.

 

DIARY OF DREAMS

 

Quel plaisir de revoir enfin les allemands de Diary of Dreams après toutes ces années! J'avais déjà vu Diary of Dreams en 1997 dans le cadre de la "Rencontre dark-wave et electro de Strasbourg" (rip, bon festival!), et à l’époque le groupe n’était pas aussi excellent sur scène que maintenant et surtout aussi bon que sur album. Quelque chose manquait à la prestation: était-ce l’arrivée en capuche du chanteur, ou tout simplement que la musique pratiquée à l’époque n’était pas faite pour la scène ni pour les fins de soirées de longs festivals ? En tout cas il faut reconnaître que depuis ce temps-là les performances scéniques de Diary of Dreams se sont totalement transformées puisque le groupe est devenu un véritable groupe de scène. Le nouveau guitariste au look post-punk, véritable second membre de l'initial projet solo qu’était Diary of Dreams, n'y est pas pour rien, se révélant très dynamique et très efficace. Par ailleurs, cette tournée pour l’album Nigredo est loin d’être la première tournée. Diary Of Dreams est désormais beaucoup plus charismatique sur scène avec maintenant, même si ce n'est pas là l'essentiel, un look très goth fashion mais pas pour autant de mauvais goût puisque bien gothique dans l’esprit, qui témoigne avant tout d'un travail sur la mise en scène. Adrian Hates arrive ainsi sur scène les cheveux attachés, en noir avec un long manteau, à la guitare sur la plupart des morceaux ou simplement au chant.


Puis il est évident que le changement (dans la continuité) de style n’y est pas pour rien, car DIARY OF DREAMS en est déjà, ce que certains semblent alors ignorer, à son  septième album avec Nigredo, après le très sombre début Cholymelan en 1994, puis End of Flowers en 1996, Bird without Wings en 1997, Psychoma? en 1998, One of the Angels en 2000 qui a marqué une mutation, et enfin Freak perfume en 2002. D’ailleurs, la présentation par l’organisation si excellente et bien rodée soit-elle, m’a laissé très dubitatif : "Passer du goth symphonique metal de leur début en 1989 pour réduire la formation de base de six à deux musiciens performeurs aux allures d'EBM et synthé-pop sans jamais avoir compté de passage à vide, c'est ce qu'on appelle un parcours presque sans faute(s)" ; à lire ces quelques lignes, il doit y avoir confusion, car Adrian Hates a commencé Diary of Dreams en tant que projet solo et sûrement pas en faisant du gothic metal symphonique, d’autant qu’en 1989 il aurait alors été précurseur et malheureux oublié alors de l’histoire du gothic metal?!? Il y a sûrement une confusion avec l’ancien groupe de Adrian Hates, GARDEN OF DELIGHT, célèbre formation de gothic rock dont le concept est essentiellement l’ésotérisme, qui a splitté comme prévu dès son commencement après 7 albums réalisés en 7 ans ; ce qui était moins prévu c’est la reformation après le split, mais bon c’est plus une renaissance puisque le groupe s’est un peu métallisé. Outre cette filiation, il n’y a musicalement et textuellement aucun rapport entre les deux. Diary of Dreams est d’ailleurs bien plus intéressant que cette formation inégale à mon avis, qui donne aussi bien le meilleur du gothic rock que le moins bon, et qui a en effet clairement évolué vers le gothic metal. Il s’agit donc d’une confusion avec les réels débuts d’Adrian Hates dans la musique alternative dans un groupe rock de six gars en 1989, mais passons cette parenthèse.

 

Diary of Dreams est probablement devenu un groupe de scène en revoyant ses performances scéniques et surtout à partir de One of the Angels grâce à une musique taillée plus pour la scène que les précédents enregistrements puisqu’il s’agit d’une musique aujourd’hui beaucoup plus rythmée et moins inhibée que par le passé, quoique toujours mélancolique, et c’est d’ailleurs sur cette deuxième époque que Diary of Dreams s’est focalisé même si parmi les rares vieux titres, si ce n’est le seul, il y eut le très dépressif "Methusalem" de Psychoma?, un titre vraiment excellent. La prestation a été axée principalement sur la deuxième époque ; on retiendra entre autres pour le très bon One of the 18 Angels : "Chemicals", "Butterfly : Dance" ou le très bon "Mankind"; pour Freak Perfume, l’excellent "The Curse", "O Brother Sleep", "Chrysalis" (petit doute) et "Amok"; et pour Nigredo entre autres : "Kindrom" et, "Reign of chaos" plus lent. Le concert a donc été un savant mélange de leurs titres dansants et de titres plus lents, constitués de nappes de synthés mélancoliques, de sons electro et de guitares puissantes. La performance s'est révélée très énergique : Diary of Dreams est maintenant devenu incontestablement un groupe de scène. Seul regret, toujours le même, de bon vieux titres des premiers albums n'ont pas été joués, dommage, même si le public préférait, évidemment, les titres les plus electro...

 

Adnauseam (2005)

 

Version traduite en russe sur Internet (?!?)

 

 

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