COLOSSEUM (Funeral doom - Finlande)

Colosseum - Chapter I Delerium COLOSSEUM
"Chapter I : Delirium "
Funeral doom
Finlande
Firedoom
2007

 

Le Funeral doom semble devenir une tendance actuellement (2007) et attirer les musiciens de gothic doom désireux de quelque chose de plus extrême, pour preuve l’excellent Doom:Vs en ce qui concerne Draconian, Monolithe pour Anthemon, et désormais Colosseum pour Yearning, car c’est bien Juani Palokani, le cerveau de Yearning qui est derrière ce projet.

En ce qui me concerne, je n’ai jamais vraiment accroché Yearning (même si Frore Meadow est un bon album avec son style katatonique), le groupe manquant de personnalité et d’efficacité, n’étant ni bon ni mauvais et plutôt opportuniste. C’est donc à la fois curieux et sceptique que je me suis penché sur ce premier album de Colosseum. A première vue, ce projet qui serait né en 2006 suite à une frustration générale de Juani qui l’aurait poussé à vouloir créer une musique extrêmement lente avec des atmosphères lourdes, ne va pas révolutionner le genre, ne serait-ce que par le patronyme, qui fait un peu écho à celui de Monolithe, désignant quelque chose d’une taille énorme, évoquant donc l’idée de quelque chose de massif comme le style donc ou encore le chapitrage de la discographie. Juani ayant déjà une carrière derrière lui et prenant le train en marche, il pourrait être un peu plus novateur.

Les 6 morceaux proposés dans Delirium sont effectivement très lourds, et font, tous à l’exception d’un morceau, plus de 10mn, pour 64mn, réglementaire donc. Colosseum s’infiltre dans la brèche ouverte par toutes les formations du renouveau du funeral doom, notamment les maîtres finlandais Shape of Despair, avec des rythmes lourds, lents et très marqués, du synthé, de longues mélodies mélancoliques accompagnées d’une voix très profonde qui n’a donc aucun rapport avec celle de Yearning fort heureusement. Toutefois contrairement à Shape of Despair par exemple, le côté atmosphérique n’est pas spécialement travaillé, même si les synthés sont présents et hantent la musique, la fige comme le veut le style, mais l’ensemble manque de quelque chose. L’atmosphère n’est pas assez funéraire et la musique n’est pas assez écrasante dans l’ensemble, même si pourtant Colosseum propose là un honnête album de Funeral doom qui n’est pas mauvais mais qui n’apporte rien au genre d’une part et n’égale pas l'efficacité des maîtres du genre d’autre part, tout en appliquant certes correctement la recette du style.

Quelques traces de Yearning au niveau des synthés se glissent d’ailleurs par ci par là; pourquoi ne pas voir Colosseum après tout comme une version extrême de Yearning, le premier album du groupe ayant été d’ailleurs très doom, même si j’avoue que la remarque est facile à faire…

Deux chapitres suivront avant de clôre l'histoire de Colosseum: Numquam en 2009 et Parasomnia en janvier 2011, à titre posthume, puisque Juani est décédé en mai 2010.

Adnauseam

http://www.myspace.com/colosseumband

http://www.myspace.com/finyearning

 

A lire:

chronique DOOM:VS

chronique MONOLITHE

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