Cold wave folk intimiste - France
Interview par Adnauseam
Septembre 2010
Suite à un concert de One For Jude donné à Grenoble en décembre 2009, l’envie d’en savoir un peu plus sur ce groupe à la personnalité évidente a émergé. A travers des réponses intéressantes, on découvre leur conception esthétique de l’existence, leur rapport éloigné avec la scène dark folk , que Yonathan est également romancier et aussi que des amateurs de Darkthrone ont pu se cacher au sein de One For Jude. Entretien avec Billy (chant / guitare).
1) Peux-tu nous faire un historique du groupe et revenir sur la genèse de One For Jude ?
J’ai rencontré Benoît en 1996, notre premier projet appelé « Closer » consistait à faire des remix de nos morceaux préférés et des clips, avec déjà un goût pour l’expérimentation et les performances étranges. Nous avons fondé One for Jude en août 1999, au cours d’un mémorable mois d’août passé en studio. Yonathan, dont la mère connait les nôtres depuis longtemps, nous a rejoints quelques mois plus tard. Les "three imaginary boys" étaient réunis et bombaient (déjà) le torse.
2) Que signifie exactement votre patronyme et pourquoi l’avoir choisi ?
C’est une référence à Saint-Jude, le saint des causes désespérées, celui qui continue quand plus rien ne retient à part l'espoir. Il a comme attribut une massue avec laquelle il fut achevé lors de son martyre en Perse.
3) Le style initial de One For Jude est une étrange rencontre entre le The Cure de l’époque « Faith » ou « Seventeen Seconds » et une sorte de folk mélancolique et intimiste. Comment est née cette rencontre plutôt surprenante qui semble définir votre style ? Et comment présenteriez-vous One For Jude ?
Il y a eu plusieurs périodes. Après des débuts new wave (notre premier 5 titres en 1999), nous avons rapidement évolué vers des sonorités plus folk/expérimental avec l’album “figures” (2001) et le maxi “Hélices” (2004), puis vers une musique atmosphérique et électronique avec “Re Generation” (2007). Notre dernier album, “Bonheur Dynamique” (2009), marque un retour à des morceaux plus rythmés et entraînants.
4) Quelles sont vos influences en tant que musiciens et qu’est-ce que vous écoutez actuellement?
Nous avons écouté beaucoup de rock et de musique électronique. Pour citer quelques références : The Cure, Joy Division, Legendary Pink Dots, Death in June, Neu, Kraftwerk, Nine Inch Nails, Current 93, Pink Floyd, Radiohead, Dark Throne, François Feldmann. Il y en a beaucoup d’autres.
Aujourd’hui, après avoir écouté toutes ces musiques chaleureuses pendant 20 ans, nous nous ouvrons progressivement à d’autres horizons (reggae, funk, musiques tibétaine…) même si ça ne se ressent pas forcément dans la musique de One for jude. La fin d’une époque ?
5) J’ai découvert One For Jude par votre participation au tribute à Sol Invictus. Le morceau que vous aviez choisi est "Edward" de l'album King and Queen dans une version très personnelle, et différente, comme la plupart des versions de ce tribute. Pourquoi cet hommage à Sol Invictus dont l’influence n’est pas flagrante, et pourquoi ce morceau en particulier ? Que penses-tu de ce projet de référence dans la scène dark folk tant musicalement que conceptuellement ?
Effectivement Sol Invictus nous a moins influencé que d’autres groupes phares de la scène dark folk mais le morceau « Edward » nous a paru très intéressant. En effet, il se prête bien à la structure en deux parties de notre reprise, la seconde partie étant un retour de la première mais avec des instruments, un rythme et au total une ambiance très différente, pour finir sur une explosion de gloire interne. Bref, une structure typique du One for Jude de l’époque.
6) Vous sentez-vous proche de la scène dark folk qui chante les ruines de l’Occident et lutte contre le monde moderne décadent ? On vous retrouve sur quelques compil dark folk. Quel regard portez-vous sur le monde moderne ?
Dans la mesure où un certain nombre de ces groupes dark folk véhiculent des idées dans lesquelles nous ne nous reconnaissons absolument pas, nous restons donc à l’écart de ladite scène comme d'autres d'ailleurs. Nous évitons toutes les formes d'amalgame et d'étiquette en ce qui concerne notre musique. S’agissant du regard porté sur le monde moderne, en tant qu’individus les membres de One for Jude ont chacun leurs opinions et leurs doutes sur le monde, mais en tant que groupe ça n’est pas un thème que nous abordons. One for Jude est projet qui ne véhicule pas de message philosophique mais exprime des choses intenses qui ne sont pas d’ordre intellectuel.
7) Autre parallèle, vous avez travaillé avec Eric Roger connu pour ses travaux dans L’orchestre Noir et Sol Invictus, mais surtout Gae Bolg. Comment est née une telle collaboration sur l’album « Figures » ?
Nous recherchions un trompettiste pour enregistrer certaines parties de « Figures » et c’est Alex du label Cynfeirdd qui nous a présenté Eric Roger. Le courant est très bien passé, tant pendant l’enregistrement qu’après, lorsque nous avons découvert que nous avions un goût commun pour les kébabs glauques.
8) One For Jude est un nom lorsqu’on est dans la scène « gothique » au sens large (en gros les scènes sombres) dont on entend parler sans forcément l’identifier, on vous trouve là encore sur des compils gothic rock/darkwave (récemment la compilation de Infectious Unease Radio), One For Jude semblant discret, vous sentez-vous appartenir à cette mouvance ?
Tout comme pour les genres de musique, nous ne nous réclamons d'aucune scène en particulier, ni même d'une éventuelle scène locale parisienne. Bien sûr nous sommes plutôt rock au sens large mais cela ne définit que très vaguement le style de musique, et en aucun cas la couleur des vêtements des fans. C'est vrai qu'il est souvent naturel qu'un groupe se rattache à une région et une mouvance données, c'est aussi beaucoup plus efficace du point de vue marketing, qui n'est peut-être pas notre fort. Nous avons opté pour une approche certes plus discrète mais plus globale.
Si nous devions définir notre public, nous dirions introvertis, curieux, esthètes, avec un éventuel côté sombre ou mélancolique sans forcément rechercher ce qu'il connait déjà, et qui aime écouter de la musique aussi pour se regarder, se souvenir et s'émouvoir. Mais nos auditeurs peuvent aussi être révoltés, résignés, jusqu'au-boutistes, illuminés, rampants, révérencieux, tatillons, mégalomanes, mythomanes, pervers, ou romantiques, tant qu'ils ont un côté "débris" en eux. Ces personnes n'ont pas forcément d'âge, de niveau social ou de localisation précise, ils ne sont pas forcément gothiques ni anti-gothiques.
D'une manière générale, nous prenons comme un bon signe le fait que le public d'un groupe donné mélange les looks, les générations et les intentions.
9) Je trouve que la voix de voix de Billy est particulière, où puises-tu ton inspiration ?
Tu veux dire que je chante faux? D'après les chroniques qui nous sont parvenues, il apparaît effectivement que les voix du dernier disque ne laissent pas indifférent. Certains trouvent insupportable le flottement de ma voix sur quelques titres, d'autres y perçoivent une émotion saillante. On a dit aussi que ma voix s'apparentait à celle de Ka-Spel des Pink Dots, que j'apprécie raisonnablement. En 10 ans j'ai usé 5 professeurs de chant lyrique, classique et baroque. Je vis actuellement en face d'un temple bouddhiste et tous les matins très tôt ils chantent leurs psaumes répétitifs au rythme de quelques gongs et cloches. C'est ma nouvelle école et j'y perfectionne la technique dite du "U inversé". L'inspiration de la ligne des chants peut autant venir de la musique que nous aimons que de celle que nous écoutons moins. Les chants populaires ou les comptines enfantines sont aussi une source inépuisable d'idée car ils présentent généralement des mélodies bien tranchées, peut être caricaturales parfois mais qui indiquent la voie à suivre pour réussir les tensions/résolutions de la ligne mélodique.
10) Le dernier album a plusieurs titres avec des références au bonheur. Quelle est la théorie de One for Jude sur le bonheur ? La conception du bonheur comme désespoir au sens d’attente à rien vous parle-t-elle ?
Comme son étymologie l'indique, la notion de bonheur est étroitement liée au temps qui passe. Effectivement notre dernier album "Bonheur Dynamique" explore ce temps qui passe, non plus comme la catastrophe irréversible de notre déchéance mais comme une dynamique d'espoirs possibles. La différence est sans doute uniquement dans l'intention du héros, comme Vladimir En attendant Godot, qui vit certainement le bonheur dont tu parles, un "désespoir au sens d'attente à rien".
Il semble que nous abordons aussi ce bonheur d'un point de vue plus collectif, par une certaine ouverture ou un jeu avec l'altérité, par opposition à l'album précédent dont les titres renvoient tous à des individualités.
Mais nous n'aurons pas trop d'une vie pour perfectionner notre conception du bonheur. Nous saurons alors si nous avons été heureux. On en reparle.
11) En 10 ans, contrairement à certains groupes, vous n’avez pas sorti beaucoup de productions avec 3 albums et 2 mini-cd, manque de temps pour le groupe ou volonté de peaufiner les morceaux ? Au sein de votre discographie, on note un live à Prague, pourquoi avoir immortalisé ce concert en début de carrière ?
Nous produisons effectivement 1 disque tous les 2 ans, ce qui sur la durée et pour un groupe auto-produit est normal sans être exceptionnel. Nous aimerions produire plus. Les raisons à ce rythme sont diverses Il y a d'abord la disponibilité géographique des uns et des autres car 2 d'entre nous ont été par monts et par vaux depuis 5 ans: Suisse, Hong Kong, Italie, Grande Bretagne, Thaïlande, il a fallu nous organiser. Et puis il y a effectivement notre exigence sur la qualité et le sens des titres que nous sortons. Nous ne décidons d'enregistrer que 30% des démos que nous produisons. Et même quand c'est enregistré et mixé, nous faisons un nouveau tri. Mais le grand trou de notre production se situe entre 2001 et 2007 où nous avons certes essayé de sauver les meubles en sortant le maxi Hélice et le live à Prague. Le fait est qu'au moins un album aurait dû sortir durant cette période mais un accident a fait que nous avons perdu tout un disque dur, une dizaine de morceaux enregistrés, et pire, une bonne trentaine de démos ou de programmations électroniques, soit en tout 300 heures de travail. Le coup a été dur et il a fallu un peu de temps pour nous en remettre. Certains titres ont pu être ré enregistrés sous une forme différente dans l'album qui a finalement suivi, le bien nommé "Ré Generation".
La tournée européenne de l'album Figures en 2001-2002 reste un très bon souvenir. Une de nos meilleures expériences fut celle de Prague, par l'accueil du public et les conditions underground du concert. Nous avons malheureusement peu de traces sonores de cette tournée, et comme un fan avait enregistré ce bootleg à Prague, nous avons décidé de l'immortaliser en le mettant sur CD sur une petite quantité, comme un album photo qu'on partage en famille après une célébration, même si la qualité sonore n'est pas excellente. Mais à l'image de ce concert, là n'est pas l'essentiel. Par la suite, l'engouement du public d'Europe de l'Est pour One for Jude s'est confirmé, puis renforcé par la réédition de Figures sur un label Russe qui nous diffuse et distribue à l'Est.
12) A l’exception de l’étrange réédition de Figures sur un label russe, vous êtes en autoproduction, est-ce un choix ?
C'est un choix dans la mesure où n'avons pas reçu de proposition sérieuse d'un label qui améliorerait notre production et notre diffusion, mais nous restons ouverts. Nous aimons garder la main sur toute la production artistique, de l'imagerie au pressage des disques, de l'enregistrement au mastering. Nous avons accumulé pas mal d'expérience et de matériel pour pouvoir le faire de la manière qui nous plait. Par contre, les parties promotion, diffusion, booking et distribution ne sont pas vraiment notre fort et nous ralentissent sûrement un peu. Nous aimerions aussi trouver des partenaires pour développer d'autres supports comme le vinyle par exemple.
13) L’un de vous me confiait après le concert à Grenoble que vous axiez désormais les concerts plus sur les morceaux dynamiques. Je trouve que le dernier album en date est lui aussi plus axé sur des morceaux entrainants…
Oui comme tu dis, les concerts de cette dernière tournée étaient censés être un peu plus entraînants, d'autant que nous étions accompagnés d'un batteur (notre ami Seb déjà présent sur Figures) ce qui n'a pas toujours été le cas. Par le passé, nous avons fait des concerts plus électroniques avec boites à rythmes, mais aussi des sets plus folks et atmosphériques avec des tempi assez lents. Le chaland non averti en ressortait au mieux déprimé, au pire saoulé. Un fan, comblé lui, nous a un jour confié après un concert qu'il avait l'impression que nos morceaux ralentissaient en cours de route au point qu'il pensait qu'on allait s'arrêter de jouer au milieu d'un titre. Les futurs albums et concerts continueront d'explorer tous les tempi.
14) J’aimerai qu’on parle un peu de vos textes. Ils semblent poétiques mais sont parfois énigmatiques. Se basent-ils sur votre vécu, votre observation du monde ? « A toi qui passes » et « Et moi » semblent par exemple aborder la rupture sentimentale non ? Quelques inspirations littéraires ?
Les inspirations littéraires sont certainement nombreuses et diffuses. D'Albert Cohen à Horacio Quiroga, de Camus à Byron, de Nietzsche à Strindberg, tout peut y passer. Nous ne transmettons par nos textes aucun message ni personnel ni idéologique de quelque sorte que ce soit. Nous sommes plus esthètes que prophètes, et plus voyeurs qu'exhibitionnistes. De plus, en chantant nos textes, nous gardons la même distance qu'un auteur au narrateur de son roman (Yo a par ailleurs déjà publié quelques romans).
Tu peux nous en dire plus sur cette activité ???
Yonathan a publié il y a quelques années sous son nom le roman "Crescendo" aux éditions Le Manuscrit et son dernier roman "Le Repli" va paraître aux mêmes éditions.
[Pour en savoir plus: http://www.manuscrit.com/book.aspx?id=8150]
15) L’illustration de votre dernier cd est signé Charles Rodolphe Bloch, je n’ai pas trouvé d’informations sur lui, tu peux nous en dire quelques mots ?
Charles Bloch est un peintre contemporain rencontré le long de notre route. Il allie des tendances fauvistes, expressionnistes abstrait à de la figuration presque symbolique. Ce n'est pas étonnant que tu n'aies rien trouvé, il est resté en effet discret jusque-là, par choix, désirant se consacrer à sa peinture pour des projets bien ciblés. Tu peux néanmoins trouver quelques unes de ses toiles sur son blog charlesbloch.wordpress.com.
C'est tout le tourment qui se dégage souvent de ses figures, presque Kokoshkaïennes qui nous a plu. Il a le sens de la mise en scène de la focalisation sur un personnage ce que nous essayons de faire dans certains de nos textes comme Grégoire ou l'Incroyable. Il a aussi le sens de l'énergie interne qui appuie sur un évènement, un endroit a priori anecdotique par un trait violent, une couleur décalée, une silhouette cassée produisant le même effet qu'en musique un coup de grosse caisse final, un son de trompette perçant l'équilibre atteint ou une dissonance étrange. On a ainsi trouvé qu'il était le parfait illustrateur de notre univers. Ca a créé des liens, on espère continuer à bosser avec lui. Et ergoter sur tout et n'importe quoi avec plus ou moins de mauvais alcool dans le sang, c'est un gars passionnant!
16) Sur votre site, vous annoncez la préparation d’un DVD. S’agit-il d’une demande des adeptes du groupe ou d’un projet personnel ?
Plusieurs nous en ont parlé, notamment pendant la mini tournée fin 2009 et c'est quelque chose qui nous a tenté alors nous bûchons dessus. On accumule les petites traces de ces beaux moments tout en faisant plaisir aux fans croisés. D'autant que nombre de nos fans ne sont pas en France (Europe de l'Est, Finlande, Allemagne, Canada, Asie), c'est donc difficile de partager des moments live avec eux et ce DVD est un premier pas.
Par le passé nous avons laissé peu de traces autres que nos souvenirs de ces moments. Nous essayons sinon de faire mieux, au moins de faire un peu différemment.
17) Que penses-tu du téléchargement ? Peut-il être vu comme un moyen de faire connaître la musique d’un groupe ?
Il est évident que du point de vue des artistes il faut trouver un nouveau modèle pour se rémunérer, se produire, et se diffuser.
Après, comme je te disais, les individus du groupe ont chacun leur opinion. D'aucun pense que le téléchargement illégal est une très bonne chose dans la mesure où il favorise l'émergence d'un ordre nouveau, artisanal et entropique. D'autre pense que légaliser le téléchargement illégal n'est pas une solution en soi.
En tous cas, nous croyons en la diversification des supports et des contenus, les nouveaux types de licence, et surtout le retour du live La technologie du téléchargement est une aubaine: il procure une flexibilité géniale pour la découverte de groupes. Connus ou pas connus, payant ou pas. Tu as la FNAC, les disquaires indés et les brocantes de mélomane à un clic. On va pas cracher dessus.
Et quand des petits groupes se disent qu'avant de devenir des stars de la musique, ils doivent se faire découvrir et profitent du téléchargement (gratuit ou à petits prix) pour toucher un plus large public, ça ne peut qu'être profitable pour tous.
18) Comment s’est passée la mini tournée à l’automne 2009 ?
Un bonheur! 4 concerts tous différents avec un public varié en fonction des lieux et des invités. Les concerts un peu plus intimistes comme celui de Grenoble nous ont clairement permis de découvrir d'autres contrées de la vie sur scène (notamment dans le rapport au temps, à la durée dans notre prestation et à l'entre deux morceaux) et on a mis ça à profit pour le dernier concert à Paris où on a probablement proposé notre meilleure performance. Les morceaux étaient plus entraînants pour certains ce qui a permis de dégager plus d'énergie que d'habitude mais en même temps on a essayé d'en revisiter d'autres pour se faire quelques plombs bien lourds, où on expérimentait des choses et c'est dans ces morceaux là qu'on a trouvé le plus grand plaisir. Morceaux dont on nous reparle encore d'ailleurs... On espère que ça rendra bien sur le DVD!
19) Quelques mots sur le concert à Grenoble auquel j’ai assisté ? Sympa la déco avec les rugbymen ?!? Et cette invitation à faire approcher le public pour lui faire l’amour, c’est l’influence de la gymnosophie de Gae Bolg ?!?
Non la gymnosophie insiste plus sur la nudité, le naturisme, ce n'est pas quelque chose qui nous attire plus que ça, nous sommes plus dans l'explosion des corps que dans leur exposition. Le corps est fait pour percuter, pour épouser un rythme, une tension musicale, existentielle ou sexuelle, tout est résolution de tension. Alors dans ces moments du concert où on tentait de partager ce genre d'idées avec le public, la relation sexuelle s'est imposée. Si on suit Gae Bolg, on va faire un concert à poil, et crois-moi ce sera pas joli joli!!! On va se contenter des appels au sexe, ça peut se faire habillé.
Pour ce qui est des rugbymen, j'avais pas fait attention, mais maintenant que tu le dis, comme tu le vois, ça colle avec ce qu'on voulait: percussion, résolution de tension, rapport concret aux choses, aux corps, aux coups.
Quelques images de Grenoble: la création de l'arche d'insultes, une petite fille qui crie papa entre deux morceaux après avoir dansé sur Bonheur Dynamique, une ambiance assez sympa avec le public, quelques fans venus exprès, le concert de Darkoustix, et puis ta présence, diffuse et scintillante... vraiment une belle soirée!
20) Quelque chose à rajouter ?!?
Merci à toi pour cet entretien. Le fait de passer après Fenriz nous a mis beaucoup de pression... Et merci à tous ceux qui nous soutiennent depuis nos débuts, que ce soit les labels, les activistes underground, les amateurs de musique et tous ceux qui nous écoutent et sont sensibles à notre musique. Nous essayons de tenir à jour notre site www.oneforjude.com que nous considérons comme un lieu d'échange.
Merci encore et bonne continuation à toi et à Nausea.
Video par Farandoleegaree
http://www.myspace.com/oneforjude